L’ascension des micro-marques indépendantes bouleverse la hiérarchie établie du prêt-à-porter. Certaines griffes ignorées il y a deux saisons imposent désormais leurs codes sur les podiums et dans les collections capsules des géants du secteur.
Les cycles de tendances s’accélèrent, rendant obsolètes les repères classiques entre printemps, été et demi-saison. Des maisons historiques s’allient à des designers émergents pour répondre à une demande de renouvellement constant, sans garantie de fidélité du public.
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Printemps-été 2025 : ce que la mode nous réserve vraiment
La scène parisienne des défilés de mode a fixé le ton : la lingerie n’est plus dissimulée, elle s’exhibe. Balenciaga opte pour l’épure, Mugler et Ester Manas misent sur la transparence savamment orchestrée. Autre pièce qui bouscule : le mini-short, qui s’impose en duo avec son top assorti. Miu Miu, Gucci, Chanel et Diesel revisitent ce duo devenu incontournable. Les créateurs s’amusent avec les frontières du genre : le costume masculin se métamorphose, passant de la structure impeccable à une nonchalance étudiée chez Saint Laurent, Dior ou Jil Sander.
En 2025, le pantalon large, façon baggy nostalgique des années 2000, prend le pouvoir. Chanel, Patou, Stella McCartney ou Glenn Martens l’adoptent pour des silhouettes amples et affirmées. Le slim noir ressurgit aussi, résolument rock, chez Balmain, Courrèges et Mugler. Les détails intriguent : pantalon à jambes asymétriques chez Coperni et Louis Vuitton, combinaison workwear modernisée et allégée par Hermès et Alaïa, parka qui supplante le traditionnel trench chez Burberry, Prada ou Rabanne.
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Voici quelques signaux forts à retenir pour cette saison :
- La robe indie sleaze (baby doll) revient en force, adoptée par Miu Miu, Fendi, Chloé.
- La mode arty explose à travers des partenariats avec des artistes et des jeux visuels chez Balmain, Loewe, Louis Vuitton.
- La tendance balletcore infuse le vestiaire sportswear de grâce et de légèreté, chez Dior, Simone Rocha, Ferragamo.
- Le motif floral s’impose partout, des créations Saint Laurent à celles de Versace ou Coperni.
La mode printemps-été 2025 ne s’enferme plus dans des codes figés. Les saisons deviennent poreuses : chaque pièce s’affiche comme une déclaration d’audace ou de métissage stylistique.
Quelles matières, couleurs et coupes vont dominer la saison ?
Sur les podiums de la fashion week printemps, la matière se fait messagère. La transparence s’invite partout : dentelle, tulle, satin, utilisés en couches superposées ou en accents graphiques. Chez Hermès et Alaïa, la combinaison workwear adopte des tissus légers et techniques, fusion de robustesse et de féminité. Le denim prend de la prestance, presque sculptural chez Chanel, Patou et Stella McCartney. Quant au cuir, mat ou verni, il structure les looks les plus tranchés.
Pour les couleurs, le pastel rose poudre adoucit le printemps, tandis que le total look noir s’impose comme signature graphique et précise chez Balmain ou Courrèges. Les imprimés floraux brillent partout, de Saint Laurent à Versace, jusque chez Coperni. Les adeptes du minimalisme trouveront leur bonheur dans les nuances de blanc, de beige et de gris subtil.
Les coupes jouent la carte du contraste, entre rigueur et relâchement. Quelques silhouettes phares se démarquent :
- Le pantalon large, porté taille basse ou haute, façonne des silhouettes inspirées du streetwear 2000’s.
- Le mini-short s’impose, toujours en tandem avec un top coordonné, réinterprété par Miu Miu, Chanel, Gucci.
- La robe indie sleaze, version baby doll, se glisse chez Fendi, Chloé, Chanel, avec des volumes légers et dansants.
- Le costume masculin joue sur les proportions, du surdimensionné à la coupe ultra-ajustée, aperçu chez Saint Laurent, Dior, Stella McCartney.
La ligne à retenir : affirmer sa silhouette, oser les contrastes, et miser sur la matière et la coupe qui feront la différence.
Marques à suivre : ces labels qui réinventent le prêt-à-porter
Dans le secteur du prêt-à-porter, certains labels redéfinissent la saison à leur manière. Balenciaga s’impose avec une vision tranchée : la lingerie se dévoile, jouant sur les jeux d’ombre et de lumière. Chanel revisite le mini-short et son top coordonné, oscillant entre raffinement et désinvolture. Les défilés de la fashion week illustrent cette capacité à bouleverser la silhouette sans jamais trahir l’esprit maison.
Les passionnés de tailleurs notent le renouveau du costume masculin, retravaillé par Saint Laurent, Dior ou Stella McCartney : la coupe se fait ample ou ajustée, la rigueur flirte avec la fluidité. Alaïa et Hermès propulsent la combinaison workwear au rang de pièce phare : urbaine, affirmée, résolument féminine.
Les innovations se multiplient : Bottega Veneta et Coperni proposent des pantalons à jambes asymétriques, un clin d’œil graphique qui séduit la presse mode. La mode arty explose à travers des associations inédites entre artistes et maisons, notamment chez Balmain ou Loewe.
L’influence de Glenn Martens se lit dans la silhouette ample du pantalon baggy, devenu indispensable pour un vestiaire street et affirmé. La robe indie sleaze signée Fendi ou Chanel revisite les codes des années 2000, pendant que le motif floral, mis en avant par Debeaulieu ou Casey Cadwallader, sature les réseaux sociaux de ses éclats graphiques.
Les must-have à shopper pour être pile dans la tendance
Pour la saison printemps-été 2025, le vestiaire s’enrichit de nouvelles pièces à collectionner. En tête : le mini-short modernisé, souvent accompagné de son top coordonné, s’impose comme le manifeste du moment. Repéré chez Chanel, Gucci ou Miu Miu, il se porte avec assurance, adouci parfois par un blazer ample ou une chemise aérienne.
Autre pièce phare, le costume masculin, qu’on choisisse la version loose ou le tailoring affûté, attire ceux qui veulent un style affirmé, à la frontière du masculin et du féminin. Saint Laurent et Dior multiplient les variantes, du pantalon droit à la veste empruntée au vestiaire d’homme, déclinées à l’infini sur Instagram et TikTok. La combinaison workwear se fait plus sensuelle : portée à même la peau ou relevée d’accessoires graphiques, elle conquiert les dressings urbains.
La sélection des incontournables ne serait pas complète sans le pantalon large, baggy ou asymétrique, qui fait sensation chez Bottega Veneta et Coperni. À l’opposé, le retour du slim noir signe une allure rock, très Kate Moss.
Côté robes, la indie sleaze évoque l’esprit d’Alexa Chung ou Charli XCX. Le motif floral envahit toutes les pièces, du trench à la robe fluide, avec Saint Laurent ou Versace en porte-étendard. Enfin, la parka, légère et fonctionnelle, supplante le trench et parachève le total look urbain de la saison.
2025 s’annonce comme un terrain de jeu pour celles et ceux qui osent : chaque pièce, chaque association raconte une histoire, prête à être incarnée dès la première sortie de saison.